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Laura F. Gibellini

Espagne, 1978

La pratique artistique de Laura F. Gibellini est de nature processuelle et diagrammatique, se matérialisant principalement à travers le dessin, les installations in situ, la vidéo, la création d’objets et l’écriture. La notion de dessin élargi, ainsi que l’abandon de la représentation frontale, délimitée et bidimensionnelle du dessin traditionnel au profit de projets immersifs et « environnementaux », sont au cœur de son travail.

Celui-ci commence par une réflexion sur la notion de lieu et la manière dont nous nous rapportons au monde, avant d’examiner les conventions que nous utilisons pour le représenter et dans quel but. Ce questionnement l’amène ainsi de l’intimité de la sphère domestique au territoire et à l’environnement.

Ses œuvres récentes explorent les éléments situés aux limites du visible, du représentable et, par conséquent, du pensable. Elle s’intéresse particulièrement à ce qui n’a pas de forme stable et qui est pourtant essentiel à la vie, comme l’air, l’eau, la lumière ou les conditions météorologiques et atmosphériques de certains lieux. Elle étudie comment les difficultés de représentation affectent notre compréhension du monde, car ce qui demeure irreprésentable ne peut être reconnu et, par conséquent, ne peut être pensé. Le travail de Gibellini explore les failles de la représentation et les possibilités de penser l’impensable.

En 2013, elle a achevé son premier projet d’art public permanent pour trois stations du métro de New York, commandé par MTA Arts for Transit & Urban Design. En 2022, elle a réalisé la cinquième édition du projet « Derivada », commandé par la Fondation Banco Santander.

Elle a été artiste en résidence dans des institutions telles que : l’Académie Royale d’Espagne à Rome, le Banff Centre for Arts & Creativity (Canada), Matadero à Madrid, le Centre de Cultura Contemporània de Barcelona (CCCB), le Künstlerhaus Glogauer à Berlin, la Chapelle de Sant Roc à Tarragone, le Museo de Los Sures à New York, l’Accademia di Belle Arti à Rome, le International Studio & Curatorial Program (ISCP) à New York, l’AC Institute à New York, le Centro de Arte Joven à Madrid, le Boston Center for the Arts à Boston, la Gabarron Foundation à New York, le Mass MoCA à North Adams, le Centre d’Art Santa Mònica à Barcelone, le UCCA à Pékin, Artist Space à New York, le Center for Contemporary Arts à Santa Fe, et La Casa Encendida à Madrid, entre autres.

Son travail fait partie de collections privées et publiques telles que DKV, la Fondation Gregorio Prieto, ou la collection de l’AECID – Ministère espagnol des Affaires étrangères.

 


Laura F. Gibellini
Luna de brillo

NF/NIEVES FERNÁNDEZ
2025

 

Luna de Brillo est un dessin réalisé sur papier carbone, dans lequel je transcris le titre d’une peinture faite par Maya, exactement tel qu’elle l’a écrit sur la toile elle-même. Ce titre donne son nom à l’exposition et au livre qui accompagne le projet dans lequel s’inscrit cette recherche, intitulé Mayautique (un terme inventé par Ricardo Horcajada dans un texte à l’origine du projet).
Du grec μαιευτικός (maieutikós, maieutiké), maïeutique désigne l’art de la sage-femme, et c’était la méthode utilisée par Socrate pour amener ses élèves, par le biais de questions, à découvrir les connaissances déjà présentes en eux. Mayautique est le titre d’un projet artistique de longue haleine, et Maya est le nom de ma fille. C’est aussi le nom de l’une des sept Pléiades, filles d’Atlas. Celui-ci fut condamné par Zeus à porter éternellement le poids du monde sur ses épaules. Ému par la douleur des filles face au destin de leur père, Zeus les transforma en étoiles afin qu’elles puissent rester à ses côtés.
Mayautique est donc une exploration des dessins de ma fille Maya réalisés entre l’âge de deux et cinq ans, mais c’est aussi une recherche sur l’acte de dessiner et sur les mécanismes propres au dessin. Le projet se déploie en différentes séries, chacune explorant diverses facettes du dessin en tant que forme de connaissance : du gribouillage à la relation entre dessin et écriture, sa dimension gestuelle, et sa capacité à exprimer une énergie vitale qui se déploie de manière presque tridimensionnelle.
Luna de Brillo est une exposition et un livre. Luna de Brillo est une étude de la distance – ou de son absence – entre les choses.

 

Laura F. Gibellini
Luna de brillo
2024
Papier carbone
61 x 45,5 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Árbol con manzanas
2024
Papier carbone
61 x 45,5 cm

Demande

 


YMAA est une œuvre réalisée en tubes de néon représentant les lettres du nom « Maya », bien qu’agencées dans un ordre non séquentiel. Cette séquence correspond à la transcription de la première fois où Maya a écrit son nom, se reconnaissant dans ces quatre caractères. À ce moment-là — comme c’est souvent le cas chez les jeunes enfants — elle n’avait pas encore saisi l’importance de l’ordre des lettres dans la construction d’un message lisible.

Cette notion d’ordre linéaire — l’idée qu’une séquence spécifique de signes produit un sens précis — m’intéresse particulièrement lorsqu’on la met en contraste avec une conception plus large, plus holistique, du dessin. Contrairement à l’écriture, qui fonctionne de manière séquentielle, le dessin permet des connexions multidimensionnelles ; il ne suit pas une logique linéaire, mais ouvre un champ relationnel dans lequel les éléments peuvent se connecter de manière ni explicite, ni nécessairement cohérente d’un point de vue grammatical ou syntaxique.

Avec cette œuvre — et d’autres dans lesquelles l’écriture apparaît également — je cherche à explorer cette tension même : entre ce que signifie écrire et ce que signifie dessiner. Le choix du néon découle d’un intérêt de recherche pour la ligne dans le dessin, et pour son potentiel à dépasser la bidimensionnalité du papier afin d’occuper l’espace tridimensionnel. Le tube de néon, par sa nature même, non seulement occupe un volume, mais émet aussi de la lumière, ce qui intensifie sa présence.

La lumière, en fait, joue un rôle central dans d’autres œuvres du projet, comme Eclipse 1764 et Tránsito de Venus 1759, toutes deux réalisées en verre, où l’éclairage est essentiel pour que les pièces soient pleinement visibles et appréciées. Dans le cas de YMAA, bien que les lettres soient désordonnées, la structure reste linéaire, ce qui évoque une autre pièce, Perro de paseo, dans laquelle les lettres composant les mots sont disposées selon des configurations spatiales non séquentielles.

Ce type d’agencement m’intéresse tout particulièrement car il évoque les premiers gestes graphiques dans le développement de l’enfance, ces moments initiaux où l’écriture n’obéit pas encore à une logique linéaire. Il existe, dans ce processus, une transition du geste libre vers une conception temporelle et ordonnée de l’écriture. Ce passage — du dessin à l’écriture, et du tridimensionnel au linéaire — constitue l’un des axes centraux de ma recherche.

Laura F. Gibellini
YMAA
2024
tube néon
45 x 90 cm

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Perro de paseo (Chien de promenade) est une œuvre réalisée en collaboration avec la Real Fábrica de Tapices de Madrid. Elle combine deux techniques textiles rarement utilisées ensemble : la tapisserie traditionnelle et le nœud turc, ce dernier étant couramment employé dans la fabrication de tapis. L’œuvre intègre un dessin de Maya ainsi que l’un de ses premiers écrits — la transcription d’un mot — dans lequel, pour la première fois, l’écriture apparaît comme une forme d’expression.

Cependant, cette apparition de l’écriture ne répond pas encore à une logique textuelle conventionnelle, car les mots sont disposés dans l’espace de manière non séquentielle. Leur constitution se rapproche davantage du langage du dessin. Cela se manifeste dans la disposition des lettres, qui ne suivent pas un ordre linéaire mais occupent l’espace selon des critères visuels ou intuitifs, en accord avec ce que l’enfant perçoit comme approprié à chaque moment du tracé. Ce type de configuration m’intéresse particulièrement, car il évoque les premiers gestes graphiques du développement infantile — ces moments initiaux où l’écriture n’est pas encore soumise à une logique linéaire.

Cette pièce représente également l’une de mes premières explorations autour de la physicalité de la ligne dans le dessin : comment la ligne tracée au crayon peut se transformer en fil, et comment ce fil peut être tissé, construit et donner forme à une matière qui s’éloigne de la surface murale pour se projeter dans l’espace tridimensionnel. C’est donc une réflexion sur la manière dont le dessin peut acquérir un corps, du volume et de la texture — en se déplaçant du graphique vers le sculptural — sans perdre sa qualité gestuelle et expressive.

Laura F. Gibellini
Perro de Paseo
2024
Laine tissée
115 x 85,5 cm

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Tránsito de Venus 1759 est une œuvre réalisée en verre soufflé et gravé à l’acide, dans laquelle apparaissent deux diagrammes représentant le passage de Vénus observé cette même année, selon les relevés du capitaine James Cook et de l’astronome Charles Green lors de leur expédition autour du monde. L’un des objectifs principaux de ce voyage était de se rendre en Haïti afin d’observer ce phénomène astronomique.

L’étude du transit de Vénus a été cruciale, car elle a permis de calculer avec une plus grande précision les distances entre les planètes, ainsi qu’entre la Terre et le Soleil. Ces données ont été essentielles pour comprendre la constitution du système solaire et progresser dans la connaissance de l’univers.

Ce transit, tout comme le phénomène de l’éclipse, me sert de point de départ pour réfléchir à des événements qui, bien qu’apparemment lointains ou extérieurs à la vie quotidienne, ont un impact profond sur notre manière de nous situer dans le monde. Ces phénomènes astronomiques nous relient à quelque chose qui dépasse notre expérience immédiate, à une dimension cosmique qui transcende l’intime et le familier.

À travers cette œuvre, je cherche à explorer le lien entre l’observation scientifique et l’expérience subjective d’être au monde : comment ces événements célestes nous permettent de penser notre existence non seulement depuis notre singularité, mais à partir d’une perspective plus vaste, dans laquelle nous nous reconnaissons comme faisant partie d’un tout plus grand, un cosmos auquel nous appartenons inévitablement, qui nous affecte et que nous pouvons aussi affecter.

Laura F. Gibellini
Tránsito de Venus 1759
2024
Verre soufflé et gravé
55 x 69 cm

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Éclipse 1764 est une œuvre composée de deux verres soufflés et gravés à l’acide, représentant de manière schématique et diagrammatique l’une des premières éclipses totales de Soleil enregistrées. Cette pièce s’inscrit dans une ligne de travail où j’utilise le verre comme médium pour explorer des phénomènes cosmologiques qui, bien qu’ils n’appartiennent pas directement à notre plan terrestre, exercent une influence profonde sur lui.

L’éclipse fonctionne ici comme une métaphore du commencement et de la fin, de l’occultation et de la révélation. Elle me permet également d’établir une analogie entre le mouvement des astres et les gestes de Maya lorsqu’elle dessine : des gestes qui, à l’image des déplacements célestes, laissent des traces, des marques, des trajectoires, et influencent leur environnement.

Nous savons que les éclipses n’agissent pas seulement sur les marées, mais aussi sur le comportement des animaux, de la nature, et par extension, sur nous-mêmes. En ce sens, nous sommes fondamentalement liés à ces événements : ce sont des phénomènes qui traversent le biologique, le symbolique, le cosmique et l’affectif.

Dans cette œuvre — comme dans d’autres précédentes également réalisées en verre soufflé — je cherche à introduire des éléments qui ne relèvent pas exclusivement du visible ou du quotidien, mais qui sont néanmoins essentiels pour comprendre notre existence et notre place dans l’univers. L’éclipse, avec sa puissance symbolique et son effet réel, offre une manière de penser notre connexion avec ce qui nous dépasse, avec les cycles qui nous traversent même lorsqu’ils ne sont pas toujours perceptibles.

Laura F. Gibellini
Eclipse 1764
2024
Verre soufflé et gravé
80 x 40 cm y 70 x 35 cm

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La série Post-it est composée d’un ensemble de dessins qui imitent précisément les célèbres notes adhésives du même nom. Il s’agit de pièces réalisées à partir de chiné collé, dans lesquelles ont été fixés des fragments de papier de 3 x 3 pouces, reprenant le format caractéristique des post-its.

Sur ces fragments, à l’aide d’un crayon lithographique, j’ai reproduit des dessins, des gribouillages et des notes que Maya m’a laissés au fil du temps. Je fais souvent référence à ces œuvres comme des « fausses lithographies », car elles imitent à la fois le processus et l’apparence de la gravure lithographique, bien qu’il s’agisse en réalité de dessins réalisés à la main.

Ce jeu entre ce qui semble être et ce qui est réellement m’intéresse particulièrement, car il renvoie à l’idée de reproductibilité de l’image et à la possibilité de répéter — ou de reconstruire — quelque chose qui, à l’origine, est unique.

 

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Laura F. Gibellini
Post it
2024
Crayon lithographique sur chine collé
22 x 15 cm

Demande

 
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Almendrita est une série de grands dessins dans lesquels je retranscris des illustrations réalisées par Maya, inspirées du conte du même nom, Almendrita. Ces dessins, qui représentent différents fragments de l’histoire, sont ensuite réinterprétés à travers l’application des lois de la perspective conique — le système de représentation visuelle propre à la tradition picturale occidentale.

Par ce procédé, je cherche à souligner que le geste contenu dans une marque — en l’occurrence, le dessin — n’est pas simplement plat, mais peut être compris comme un geste tridimensionnel. Autrement dit, l’acte de dessiner peut être envisagé comme un mouvement déployé dans l’espace, et non seulement sur la surface du papier.

Cette conception du geste comme élément spatial est essentielle dans le développement des œuvres qui composent cette recherche. Elle me permet d’établir une analogie entre les mouvements et gestes de Maya lorsqu’elle dessine et les déplacements des corps célestes dans l’univers. Ce qui m’intéresse ici, c’est de relier l’énergie vitale présente dans les dessins de Maya à l’énergie cosmique, telle qu’elle s’exprime dans des phénomènes astronomiques comme les éclipses et les transits. Ces événements — où le Soleil est temporairement occulté par la Lune ou par Vénus — sont fondamentaux pour la compréhension de notre planète et du système solaire : ils permettent de mesurer les distances entre les planètes, de calculer des dimensions, voire de mieux comprendre la structure des galaxies.

Dans une perspective métaphorique, je propose ainsi un lien entre un geste en apparence anodin, comme un trait enfantin, et un autre geste tout aussi subtil, comme le transit de Vénus ou une éclipse. Tous deux, qu’ils soient discrets ou spectaculaires, possèdent une profondeur et une signification qui dépassent leur simple manifestation immédiate.

Laura F. Gibellini
Almendrita
2024
Crayon sur papier coréen
22 x 15 cm

Demande


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Appearances of Venus by Captain Cook est une série de trois œuvres qui ouvrent et, en même temps, clôturent l’exposition. Ces pièces sont réalisées sur du papier carbone, les mêmes papiers qui ont été utilisés lors de la création des œuvres constituant le corps central du projet — c’est-à-dire celles présentées dans l’exposition.

Ces papiers ont ensuite été retravaillés, produisant des marques qui évoquent le transit de Vénus tel qu’il fut observé et consigné par le capitaine Cook. Il s’agit donc non seulement de matériaux de travail réutilisés, mais aussi de supports où l’image se construit par soustraction : les dessins deviennent visibles par l’élimination de la marque, révélant ainsi l’absence comme forme de présence.

Ce geste m’intéresse tout particulièrement, car nombre des œuvres de ce projet explorent précisément cette tension : celle de rendre visible ce qui se situe à la lisière du perceptible, ce qui n’est pas évident, mais renvoie directement à l’acte même — qu’il s’agisse de l’action de dessiner ou de l’empreinte que ce geste laisse sur le support.

Laura F. Gibellini
Appearances of Venus by cap. Cook (blue)
2025
Papier carbone bleu
22 x 15 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Appearances of Venus by cap. Cook (yellow)
2025
Papier carbone jaune
22 x 15 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Appearances of Venus by cap. Cook (red)
2025
Papier carbone rouge
22 x 15 cm

Demande

 


 

Diagrama 4, Contorno 3D est une œuvre née du rendu numérique d’un dessin en deux dimensions, dans le but d’imaginer à quoi il ressemblerait s’il possédait un volume. Cette opération donne lieu à deux objets : une impression numérique et une pièce en charbon compressé, où le matériau même du dessin acquiert une physicalité, devenant un objet tridimensionnel.

Ce passage du plan à l’espace vise à explorer la possibilité pour le dessin de se constituer comme un objet cognitif : non seulement comme un tracé sur une surface bidimensionnelle, mais aussi comme une entité capable d’occuper et d’activer l’espace tridimensionnel.

Dans une veine similaire, La medida entre — également réalisée en charbon compressé et en matériau aggloméré — est une œuvre conçue à partir de la taille de Maya au moment de sa création. Ici encore, le charbon, matériau du dessin, se transforme en un corps, un volume, un objet qui existe dans l’espace.

Laura F. Gibellini
Diagrama 4. Contorno 3D
2022/2025
Charbon comprimé. Impression numérique
15,5 x 15,5 x 5 cm / 17,6 x 25 cm (impression)

Demande

 

Laura F. Gibellini
La medida entre
2022/2025
charbon compressé, matériau aggloméré
104 x 3 cm

Demande

 

Diagrama 1, Contorno 3D suit le même processus : un autre diagramme, un autre dessin, est soumis à une opération de visualisation et de modélisation tridimensionnelle. Le résultat est une sorte d’objet monolithique, cryptique et dense, dont la forme peut sembler difficile à déchiffrer, mais qui renvoie directement au dessin original dont il provient.

Laura F. Gibellini
Diagrama 1. Contorno 3D
2022/2025
Impression numérique
17,6 x 25 cm

Demande

 


 

Rojo 190521, Azul 190521 et Negro 050621 sont trois œuvres réalisées sur papier carbone et papier japonais, chacune accompagnée d’une impression numérique. Bien qu’indépendantes, ces pièces constituent le point de départ du projet Mayáutica.

Chaque œuvre prend pour origine un gribouillage réalisé par Maya lorsqu’elle était toute petite. À partir de ces marques initiales, j’ai extrait et mis en valeur graphiquement tout ce qui entourait ses tracés, donnant lieu à une nouvelle composition qui met en lumière ce qui est périphérique, ce qui reste habituellement hors champ.

Une fois cette composition définie, elle a été agrandie à l’échelle du corps de Maya au moment du dessin, puis retranscrite manuellement sur papier japonais à l’aide de papier carbone. Le résultat est une image où ce qui devient visible n’est pas la marque elle-même, mais l’espace qui l’entoure — une manière de rendre l’absence visible.

Chaque pièce est accompagnée d’un pantone de couleur, extrait directement des dessins originaux de Maya. Ainsi, le geste enfantin et spontané réapparaît, non seulement dans sa trace indirecte, mais aussi à travers la couleur de la marque d’origine, révélant une empreinte à la fois émotionnelle et visuelle.

Ces œuvres, bien qu’ancrées dans l’intime et issues d’un geste domestique, évoquent également des images cosmiques : nébuleuses, cartes célestes, formations de l’univers. Cette dualité entre l’intime et le cosmique, le proche et le lointain, est centrale dans cette ligne de travail.

C’est précisément cette exploration qui a donné naissance à la série graphique Mayáutica en azul, produite à l’invitation de la Fondation Banco Santander dans le cadre de son programme Derivada. Une des œuvres de cette série, Mayáutica en azul (dessin), est également présentée dans cette exposition.

Dans cet ensemble, ce qui m’intéresse tout particulièrement, c’est la possibilité de lier un geste intime, primitif et innocent, réalisé dans un espace de confiance et de soin, à la représentation de quelque chose d’aussi vaste que le cosmos — comme si un petit trait pouvait contenir une constellation entière.

Laura F. Gibellini
Rojo 190521
2022/2025
Papier carbone rouge sur papier japonais
78 x 54 cm

Demande

Laura F. Gibellini
Azul 190521
2025
Papier carbone rouge sur papier japonais
53,5 x 64,5 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Negro 050621
2022/2025
Papier carbone noir sur papier japonais
78 x 54 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Mayáutica en Azul (dibujo)
2022
Papier carbone et encre sur papier japonais
65 x 53 cm

Demande

 


 

La série YMAA est composée de cinq dessins issus de gribouillages et des premières lettres tracées par Maya. Bien que ces lettres ne suivent pas l’orientation conventionnelle — par exemple, elle écrit le « M » de manière horizontale —, elles le font de façon cohérente et structurée selon leur propre logique.

Mon intérêt se porte sur l’application des lois de la perspective conique à ces formes, dans le but d’en émuler la tridimensionnalité. Il s’agit ainsi de représenter le geste graphique non pas comme un simple tracé plan ou bidimensionnel, mais comme une action qui se déploie dans l’espace tridimensionnel.

Dans chacune des pièces, je relie les gribouillages aux lettres, établissant des connexions entre ces deux types de gestes. Leur relation est déterminée par le moment de leur réalisation : dans de nombreux cas, le gribouillage précède l’apparition de la lettre, marquant une transition entre l’expressif et le linguistique.

 

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Laura F. Gibellini
Mayáutica YMAA 1
2023
Papier carbone sur papier japonais
65 x 54 cm

Demande

 

 

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Laura F. Gibellini
Casa
2024
Papier calque et cire sur papier de riz
68,5 x 91 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Cosmos
2024
Papier calque et cire sur papier de riz
68,5 x 91 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Serie en papel arcoiris Mayáutica 190122
2022
Papier carbone sur papier
21 x 29,7 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Serie en papel arcoiris Mayáutica 041121
2022
Papier carbone sur papier
21 x 29,7 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Serie en papel arcoiris Mayáutica 4
2022
Papier carbone sur papier
21 x 29,7 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Notas 29
2023
Papier carbone
27 x 21 cm

Demande

Laura F. Gibellini
Notas 13
2023
Papier carbone
27 x 21 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Mayáutica en Azul
2022
Eau-forte, sérigraphie, impression avec feuille d’or sur papier
44 x 33 cm

Demande

 

 

Laura F. Gibellini
Mayáutica 041121
2022
Tube au néon, papier carbone sur papier, papier carbone sur papier japonais

 


 

Laura F. Gibellini
Herbario 1
2020
Calque sur papier
21 x 14 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario 2
2020
Calque sur papier
21 x 14 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario 3
2020
Calque sur papier
14 x 21 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario 5
2020
Calque sur papier
13 x 17,7 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario 6
2020
Calque sur papier
13 x 17,7 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario
2013
Œuvre sur papier
17,7 x 12,8 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Magic Mountain 1
2020
Huile en bâton et calque sur papier
23 x 30,5 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario Flúor 3
2020
Encre et encre fluorescente sur papier calque
32,7 x 25,3 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Herbario Fluor 4
2013
Œuvre sur papier
21,5 x 14 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Repositorio DR 05/10/20
2020
Verre soufflé, étagère en métal et bois
150 x 50 x 60 cm

Demande

 

 

Laura F. Gibellini
Repositorio 1
2020
Verre soufflé
32 x 16 x 14 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Repositorio 2
2020
Verre soufflé
37 x 16 x 22 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Repositorio 7
2020
Verre soufflé
30 x 19 x 21 cm

Demande

 

 

Laura F. Gibellini
Repositorio 10
2020
Verre soufflé
33 x 16 x 16 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Drawing a Mountain
2020-21
Huile en bâton sur carton plume
200 x 420 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
2017
Graphite et gouache sur papier
36 x 24 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Tránsito
2017
Verre soufflé et gravé à l’acide
50 x 80 cm chacun [dyptique]

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Colores del mundo
2016
Graphite et gouache sur papier
21 x 13 cm chacun [série de 6 dessins]

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Estudio. Panteón
2017
Calque sur papier
35 x 50 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Boundary of (In)visible Ice 1-23
2017
Graphite et gouache sur papier
36 x 24 cm [Série de 23 dessins]

Demande

 

Laura F. Gibellini
41.883724º-12.495532º. Elv 49 m.
2017
Verre soufflé gravé à l’acide
10 x 80 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Key to the Invisible Ice
2017
Polymère extrudé
Dimensions variables

Demande

 

 


 

Laura F. Gibellini
Boundary of (In)visible Ice
2017
Polymère extrudé
11 x 11 x 2,5 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Estudio en azul y flúor
2020
Dessin sur papier avec peinture fluorescente
21 x 29,7 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Maqueta para Drawing a Mountain
2020-21
Huile en bâton sur carton
20 x 42 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Dibujo: una montaña
2020
Huile en bâton et calque sur papier et ruban adhésif
42 x 42 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Estudio 1
2017
Dessin sur papier et mur
Dimensions variables

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Maqueta para Atmósferas e Interrupciones 1
2017
Papier, graphite et tempera
23 x 45 cm

Vendue

 

Laura F. Gibellini
Maqueta para Atmósferas e Interrupciones 2
2017
Papier, graphite et tempera
23 x 45 cm

Demande

 

Laura F. Gibellini
Maqueta para Atmósferas e Interrupciones 3
2017
Papier, graphite et tempera
23 x 45 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
Cumulus
2013
Graphite sur papier
21 x 29,7 cm

Demande

 


 

Laura F. Gibellini
DOM (Variations)
2013
Vue d’installation
Installation permanente. Située dans les stations Seneca Avenue, Forest Avenue et Fresh Pond Road de la ligne M du métro.
Commandée par MTA Arts For Transit & Urban Design, New York.

 

 

 

 

 

Laura F. Gibellini. Meditaciones atmosféricas. Antes del presente (603-7465 U). Slowtrack, Madrid. 2017

 

 

 

Laura F. Gibellini. Drawing mountains. Espositivo, Madrid. 2019

 

 

Laura F. Gibellini. Processi 144_M, entrelazarse con Roma. Matadero, Madrid. 2018

 

Laura F. Gibellini. Residencia en la Real Academia de España en ROMA (RAER). 2018

 


 

Laura F. Gibellini
The Extended Contours of the Horizon
2013
Feuille d’or et graphite sur papier. Série de 195 dessins correspondant au nombre d’États indépendants reconnus par le Département d’État des États-Unis.
14 x 21,6 cm chacun

 



 

Laura F. Gibellini

Expositions individuelles

2021
INTERLUDIO 2 : JAMAIS RIEN DE TEL, Angela Cuadra et Laura F. Gibellini. NF/ NIEVES FERNÁNDEZ, Madrid

2019
DESSINER DES MONTAGNES, espositivo, Madrid

2017
The Banff Centre for Arts & Creativity, Alberta
MÉDITATIONS ATMOSPHÉRIQUES. AVANT LE PRÉSENT (603–7465 U), Slowtrack, Madrid

2016
ÉCHAPPÉES : NOTES ATMOSPHÉRIQUES, Chapelle Saint Roc, Tarragone

2015
Écran CCCB. Un mois, un artiste, CCCB / Centre de Culture Contemporaine, Barcelone
NOTES SUR UN ESPACE DE TRAVAIL, Musée de Los Sures, New York
Carpe Diem. Art et Recherche, Lisbonne

2014
DE RERUM NATURA, Slowtrack, Madrid

2013
ÉTUDE POUR (UN) PAYSAGE, Enclave Pronillo, Santander

2011
VARIATIONS SUR UN PAYSAGE, asm28 gallery, Madrid
SALON, International Studio Curatorial Program (ISCP), New York

2008
341 WEST 24TH STREET, AC Institute, New York
VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR LE DÉRANGEMENT (ARTISTE AU TRAVAIL), Cercle des Beaux-Arts, Madrid
MONDES PORTABLES, Festival Off, PHotoEspaña, Madrid
CELLULE N° 18. APRÈS SOLARIS, Okuparte, Huesca

2007
CAHIERS D’ARTISTE. SALON, Künstlerhaus Glogauer, Berlin
EN TERRITOIRE NEUTRE, Centre d’Art Jeune, Madrid

2005
OÙ VIVENT CEUX QUI VIVENT SUR TERRE ?, Vacío 9, Madrid

2004
ET J’ÉTAIS FRANCIS MATTHEWS, Antonio de Barnola, Barcelone


Expositions collectives

2023
Indexer le paysage, Fondation Cerezales (août 2023)
Rome, toujours Rome. Roms infinies. Femmes de l’Académie d’Espagne à Rome dans les Arts Visuels, Fondation Enire, Santander (juillet 2023)
Rome, Toujours Rome, Ministère des Affaires Étrangères, Madrid

2022
Painting at Night, Collar Works, New York
Synthetic Zero, Bronx Art Space, New York

2021
RÉACTIVER LES VIDÉOGRAPHIES (Projet en ligne), Réseau des Centres Culturels d’Espagne et Académie Royale d’Espagne à Rome

2019
PRIX INTERNATIONAL D’ART, Fondation Maria Jose Jové, A Coruña

2018
Processi 144_M, s’entrelacer avec Rome, Matadero, Madrid
ŒUVRE OUVERTE, Fondation Caja de Extremadura, Plasencia et Mérida

2017
PROCESSI 144, Académie Royale d’Espagne à Rome
HIGH NOON, Académie des Beaux-Arts, Rome
OPEN STUDIO, The Banff Centre, Alberta
OPEN STUDIO, Académie Royale d’Espagne à Rome

2016
UNE CHAMBRE À SOI. UNE EXPOSITION, Clemente Soto Vélez Cultural Center, New York

2014
Espace Lisse, 1er Escalón, Murcie
BIAM 2014, Amposta
13e EXPOSITION INTERNATIONALE GAS NATURAL FENOSA, A Coruña
Un lieu dont nous ne connaissons aucune certitude, ISCP, New York
Occupations, Arte Lateral, Festival Miradas de Mujeres, Madrid

2013
CONNEXIONS DE DESSIN, Boston Center for the Arts, Boston
Traduction-Tradition-Trahison, Le Cube, Rabat

2012
SYNTHETIC ZERO, Bronx Art Space, New York
DEUX HÉMISPHÈRES, Fondation Gabarron, New York
Approches d’une poétique de l’espace, XII Festival International d’Art Contemporain, León
12e EXPOSITION INTERNATIONALE GAS NATURAL FENOSA, A Coruña
UNDER THE SUBWAY, Local Project Art Space, New York
NIGHT OF FESTIVALS, Nottingham
LE VOYAGE DU FOU, Curious Matter, Jersey City
ŒUVRES SUR PAPIER, McNeese State University, Lake Charles

2011
YANS et RETO, Anthology Film Archives, New York
VIDÉO GUERRILHA, São Paulo
TRANSLOCATIONS / SAVOIRS HYBRIDES, Mérida
THE CHICAGO BILLBOARD ART PROJECT, I-90, Chicago
Expanding Drawing, Espacio Atlántico, Vigo
REGION 0, Centre Juan Carlos I, NYU, New York
IMAGE SHARE NIGHT, NURTUREart, Brooklyn
Un échange avec Sol LeWitt, Mass MoCA & Cabinet, North Adams

2010
BAC. FESTIVAL 11, Centre d’Art Santa Mónica, Barcelone
Gateway : Une réponse artistique à la crise migratoire, Art For Change, New York
Hacia Afuera, Festival d’Art Public et Musique, El Barrio, New York
LE DERNIER LIVRE, projet de Luis Camnitzer, Bibliothèque Centrale, Zurich

2009
VIDÉO D’ART D’ESPAGNE : GÉNÉRATIONS HYBRIDES (2000–2009), UCCA, Pékin
VIDEOAKT, LOOP Festival Vidéo, Barcelone
UNE FEMME, Université Marmara, Istanbul
ARCO’09, Madrid. Prix de Création Artistique

2008
NIGHT OF A THOUSAND DRAWINGS, Artist Space, New York
I BIENNALE D’ART PUBLIC, Navacerrada, Madrid
YOU KNOW HOW I FEEL, Center for Contemporary Arts, Santa Fe
VIDEOAKT, Künstlerhaus Glogauer, Berlin
XIX CIRCUITS : PARTIR POUR REVENIR, Centre d’Art Jeune, Madrid
Linguistique de l’image. Vidéo d’Art Espagnole, CIGE, Pékin
VIDET’08, Vilafranca del Penedès

2007
ÉCLAIR. DESSIN CONTEMPORAIN ET DÉRIVÉS, KBB, Barcelone
PRENDRE POSITION, Courier International Video Organization, Istanbul
CANAL OUVERT 2007, Canal de Isabel II, Madrid


Art public

2016
MAKHONJWA MOUNTAINS (Fresque murale), Saint Mary Grand, New York

2013
DOM (Variations), Installation permanente dans les stations de métro Seneca Avenue, Forest Avenue et Fresh Pond Road (ligne M), commandée par MTA Arts For Transit & Urban Design, New York


Prix et bourses

2022
Prix Collection DKV. Acquisition, Foire Estampa, Madrid
Programme Derivada, Fondation Banco Santander

2020
Aides à la création en arts visuels, Conseil Régional de la Culture et du Tourisme, Communauté de Madrid

2017
BAIR, Résidence prolongée, The Banff Centre, Alberta

2016
Académie Royale d’Espagne à Rome

2011
ISCP (International Studio Curatorial Program), New York

2010
Subvention Arts Plastiques, Vice-présidence, Ministère de la Culture et des Sports, Communauté de Madrid

2009
Aides à la promotion de l’art espagnol et aux nouvelles tendances artistiques, Ministère de la Culture

2008
Prix de Création Artistique, Communauté de Madrid

2007
Résidence d’artiste, Künstlerhaus Glogauer, Berlin


Publications

  • Luna de Brillo. Hudson: Publication Studio Hudson and NF/ Nieves Fernández, 2025. Text by Inés Muñozcano.
  • A Graphic Investigation Based on Scribbles and Children’s Lettering. In Margarita González and Ricardo Horcajada (eds.), A Way of Thinking Through Drawing: Graphic Proposals for Understanding Contemporary Times. Madrid: Dykinson SL, 2025. ISBN Pending.
  • Moving the Body Between Scribbles and Letters: Mayaútica YMAA, a Graphic Research Project. In A Journey Through the Arts, Visual Culture and Artificial Intelligence in the Digital Era (pp. 262–280). Madrid: Dykinson SL, 2024. ISBN 978-84-1170-920-0.
  • Early Approaches to Artistic Practice from an Ecological Perspective of Knowledge. In Tonia Requejo and Verónica Perales (eds.), Eco-social Art. Other Ways of Thinking, Making, and Feeling (pp. 65–80). Madrid: Plaza y Valdés Editores, 2022. ISBN 978-84-17121-50-1.
  • MAYAUTICS. Drawing: Research, Theory & Practice, 7(21), pp. 125–137. Intellect, 2022. Co-authored with Ricardo Horcajada. https://doi.org/10.1386/drtp_00083_1
  • Drawing a Mountain. Hudson: Publication Studio, 2020. ISBN 781624621819. Other authors: Lola Martínez, Antonia Santolaya, Irene Cantero, Elena Rosauro, Luis Ortega, Alfredo Puente, Oriol Fontdevila, Dioni Serrano.
  • LIBAR 3. Artist book. Granada: Sonámbulos & University of Granada, 2019. ISBN 978-84-120149-3-8.
  • Atmospheric Meditations. Before Present (338U-710U). Madrid: Slowtrack and NocaPaper, 2016. ISBN 978-84-945425-4-1. English version: Hudson: Publication Studio Hudson, 2017. ISBN 978-1-62462-149-9. With a text by Beatriz Alonso.
  • Constructing a Place. Madrid: Complutense University, 2011. ISBN 978-84-694-7281-1. Other authors: Tonia Raquejo, Miguel A. Hernández-Navarro, María Iñigo Clavo, Jana Leo, Luis Ortega, Menene Gras Balaguer, Mary Di Lucia.

 



 

Press

2020 – The Artian Podcast – Laura F. Gibellini. Visualizing The Invisible

2018 – Metrópolis RTVE – PROCESSI 144_M (Academia de España en Roma 2016-2017)

2017 – The Brooklyn Rail – Artist of the Visible – By Mary Di Lucia

2017 – Viceversa Magazine – Meditaciones atmosféricas – By Lea Díaz

2017 – El Cultural – Laura F. Gibellini, el tiempo del arte – por Elena Vozmediano

2016 – CCCB – Entrevista a Laura F. Gibellini

2015 – Praxis Interview Magazine – Laura F. Gibellini – By Brainard Carey

2014 – Hyperallergic – New Subway Art Installation Brings the Home into the Commute

2014 – ABC Cultural – Laura F. Gibellini mete el metro de Nueva York en la galería Slowtrack – de Javier Díaz-Guardiola

2012 – Artecontexto – Laura F. Gibellini. Variations on a Landscape – by Suset Sánchez